Des solutions à l'indignation...
 
Que vous soyez indignés ou résignés, contemplatifs ou activistes, désabusés ou indifférents, nombreux sont ceux qui ne trouvent aucune réponse dans les propositions de nos politiques actuels. Et pour cause, il n'existe pas, sauf rares exceptions, dans leurs discours une véritable ambition sociétale dégagée de tout intérêt personnel ou corporatiste !
Les "élus du peuple" dans notre grande tradition sont des professionnels grassement rémunérés, cumulards, incompétents pour la plus part, corrompus ou subissant les pressions des lobbyings et cartels de toutes natures ; ils ont dirigé les citoyens vers un abstentionnisme chronique ou un rejet définitif.
On entend parler de tous bords de "crise systémique", de "dettes", "d'inquiétude des marchés", "d'austérité" et de "rigueur", mais pas une voix politique qui sache se faire entendre, même parmi les indignés de tous les pays, pour remettre en cause le "système monétaire" actuel !
Comment notre conditionnement éducatif a-t-il pu nous rendre si aveugles que nous soyons incapables de voir nos propres chaînes ?
Sommes-nous devenus à ce point consuméristes, "abêtis" par nos émissions de divertissement et "orientés" par notre "démocratie publicitaire" pour ne pas avoir conscience que le point de non-retour est peut-être déjà franchi ? La désillusion et la résignation comme seul moyen de protection ?
Le mensonge d'état et la manipulation journalistique sont devenus un mode d'expression admi et notre "aquoibonisme" donne toute légitimité à ce comportement, pourtant inadmissible !
Nous sommes nombreux de par le monde (plusieurs millions à en croire certaines sources !) à penser qu'une issue est possible : le mouvement Zeitgeist, les distributistes, La Désargence, Votez AM, les décroissants, les altermondialistes, les Utopia, l'Amopie, le Socialisme Mondiale, la Démosophie, l'UPR, etc... 
De constats communs ou très proches des solutions sont proposées, parfois radicalement opposées, mais qui finissent toutes par converger vers ce changement inéluctable, si nous ne voulons pas finir sous une forme de fascisme qui aurait enfin tombé le masque !
Les mouvements des Indignés, Nuit Debout, Occupy, ou celui des "dissidents", aussi légitimes soient-il, et leur souci de ne pas être "récupérés" politiquement se privent par leur rejet épidermique à toutes propositions sociétales de bien des solutions : on ne change pas le monde avec seulement de l'indignation !
 
De l'échange au partage !
 
Le cap des 260 propositions pour notre programme de transition étant franchi et la démarche étant suivie par de plus en plus de monde, il semble utile de répondre à quelques remarques et oppositions faites à ce jour.
En premier lieu, il est important de rappeler le caractère transitoire du programme de l’EBR-T ; il est tenté ici une démarche qui n’ignore, ni le monde dans lequel nous vivons, ni l’interaction systémique de notre économie mondiale. La mise en place d’une EBR-T s’appuie sur un constat qui n’est plus remis en cause, sauf peut-être par certains qui restent dans le déni ou par d‘autres qui n’ont pour objectif que le maintien et/ou le renforcement de leurs privilèges.
Les changements qu’engendre la mise en place d’un tel programme de gestion nous dirigent aussi vers des choix radicaux : 
- Sortie de la pratique politicienne actuelle,
- Sortie des instances internationales,
- Sortie du système monétaire fractionnaire,
- Reprise de notre indépendance monétaire en attendant sa suppression,
- Démarches égalitaires de droits, de devoirs et de statuts de nos concitoyens,
- Urgence d'une politique agricole diversifiée, durable et nous menant à l'autonomie alimentaire,
- Priorités données à l’éducation sous toutes ses formes et à la santé pour tous,
- Remise à plat et simplification égalitaire de notre fiscalité et de nos prélévements,
- Transparence et éthique dans toutes les démarches sociétales,
- Mise en place d’une gestion étatique de ce qui est considéré comme devant être LE SERVICE de tous et pour tous (en attendant l’avènement d’une EBR planétaire),
- Respect et « codépendance » tant au sein de notre société qu’envers les autres pays,
- Souci de limiter l’obsolescence de nos productions énergétiques et manufacturées,
- Durabilité de la conception au recyclage de toutes approches consommatrices,
- Sécurité alimentaire,
- Eco-citoyenneté planétaire,
- Liberté et épanouissement individuels à reconquérir,
- Prise de conscience des éventuels sacrifices à venir sur la menace grandissante de tout perdre,
Etc...

Le « choc » national et international qu’engendrera l’application d’une EBR-T n’est ni ignoré, ni minimisé ; nous savons maintenant ce que nous allons perdre et dans quelle direction chaotique, voire génocidaire, nous entraîne notre « logique d’échange ». Beaucoup d’incertitudes sur les scénari possibles de déséquilibres, voir de destruction de nos sociétés actuelles, mais aucune sur la finalité ! Nous sommes donc condamnés au « PARTAGE » pour ceux qui ne peuvent encore adhérer à notre paradigme !
Ne cherchez pas le nom de la monnaie de transition, elle n'en a pas puisqu'elle est vouée à disparaître ! D'ailleurs que ce soit 100 euros, ou francs ou livres, seuls importent sa stabilité, sa valeur et son usage...
 
L'EBR-T : un oxymore ?
 
S'il peut paraître pour certains une gageure de vouloir appliquer une EBR au sein d'un système monétaire, il est peu probable que ce paradigme innovant et quasi révolutionnaire soit pris au sérieux sans une démonstration concrète de sa faisabilité. Un oxymore n'est pas une impossibilité, comme il n'est pas du domaine de l'utopie !
C'est pourquoi l'EBR-T propose la construction et la mise en application d'un programme de modification de notre République Française. La démarche est bien entendu longue et fastidieuse et se doit de respecter les notions fondamentales qui sont le reflet de notre charte. Quelques concepts - aujourdhui galvaudés, déformés, employés juste pour leurs effets de communication politique - sont les fondations concrètes de la réflexion : équité, partage, abnégation, respect, simplicité, compassion, gratuité et compréhension.
Certaines propositions, prises de façon isolée pourraient surprendre, voir indigner, mais elles font parties d'un tout et doivent être mise en perspective ; plus personne n'ignore aujourd'hui, malgré notre société superficielle et de divertissements, la gravité systémique de notre situation mondiale en terme économique, financier et écologique, et c'est pourquoi il nous faut choisir l'ordre de grandeur de nos priorités et comprendre que notre planète, étant devenue un "village", a besoin d'une prise en compte de sa diversité et de ses inégalités.
Il est de tout temps des précurseurs qui ont montré la voie vers un "autre possible", souvent dans la difficulté ou l'oppression ; s'il nous faudra des sacrifices, revoir nos façons de penser, entendre et écouter enfin "l'autre", nous restons encore (mais pour combien de temps ?) des privilégiés, regardés avec envie pour le moins, jalousie et agressivité pour notre arrogance pour le plus.
Ce socle sociétal proposé doit nous servir de terreau  pour une prise de conscience massive et rapide : il vous est juste demandé de ne pas tourner la tête ou de fermer les yeux du fait du caractère anxiogène du constat ! Peut-être qu'une forme de spiritualité personnelle nous permettra ainsi d'affronter les échéances proches de demain ?
Nous devons atteindre cette "masse critique" qui fait qu'une simple idée soit l'idée de tous...
Rédigé le 05/05/2012 et mis à jour le 18/05/2016