Je suis non-candidat à la présidentielle française de 2012 !
Lorsqu’on observe les comportements électoraux des Français lors des trois dernières élections (Européennes 2009, Régionales 2010 et Cantonales 2011), on constate que 15 % ne sont pas inscrits sur les listes, que 40,8 % des inscrits s’abstiennent et que 0,74 % des inscrits votent blanc, soit un taux "d’implication" de 35 % des Français en âge de voter et qui ont fait le choix d’un candidat (1).
On est alors en droit d’opposer à nos élus leur légitimée et le rôle même du politique grassement rémunéré au sein de notre soi-disant démocratie.
Si l’on met en parallèle le taux d’implication au sein du monde associatif de l’ensemble de nos compatriotes, on reste dubitatif sur la motivation des "professionnels" de la politique et sur l’esprit d’abnégation qui les motive. En effet, un tiers des personnes de 16 ans et plus sont membres d’au moins une association et plus de la moitié le font de façon totalement bénévole (2). Et ceux-ci dans une société de plus en plus individualiste et où le "je consomme, donc j’existe" est le seul pendant de notre communication informative de divertissement.
A contrario, il reste, statistiques à l’appui, de bonnes raisons de croire en notre implication au sein de notre tissu sociétal et l’on peut penser que seules notre économie de profit et notre éducation nous entraînent dans la mauvaise direction.
L’accès à la fonction élective et suprême reste dans notre pays, mais aussi dans la majorité du monde, dépendant d’une cooptation sélective de classe et de parrainages non anonymes, et directement lié aux conflits d’intérêts et lobbyings (3) de toutes natures.
On ne résout pas nos problèmes quotidiens au regard de postulats méthodiques, voire scientifiques, mais en fonction des intérêts financiers de telle entreprise, de telle corporation ou de tel groupe minoritaire.
Il est donc illusoire de croire que la classe politique en majorité, et telle que nous la connaissons, soit au service du citoyen, comme il est illusoire de penser que les solutions passeront par le respect de la communication "institutionnelle", dans la mesure où seuls les médias "alternatifs" se font encore les échos de solutions innovantes ou appropriées.
Si nous ne sommes pas encore dans un mode insurrectionnel, c’est parce que nous avons trop à perdre d’un modèle social, certes à bout de souffle, mais qui, malgré les dernières politiques mises en place, fonctionne encore... Mais pour combien de temps ?
Le dernier exemple grec et l’Europe, toujours plus illégitime, font office d’actualité pour nous rappeler que nos jours sont comptés tant sur le plan national que sur le plan international. L’échec des modes économiques basés sur le profit, la finance et le système monétaire, les nominations sans élections et les décisions sans référendum, la planche à billets des banques centrales pour servir les intérêts privés sur le dos des peuples nous montrent toujours plus le peu de cas accordés aux citoyens d’une minorité aux mensonges assumés.
Puisqu’en ces temps d’élection présidentielle, le bulletin de vote que vous mettrez dans l’urne, ou que vous ne mettrez pas, ne changera pas grand-chose ;
puisque le modèle qui nous est présenté, de l’extrême droite à l’extrême gauche, reste fondamentalement identique au sein d’un système monétaire qui porte en lui sa propre fin ;
puisque nous sommes presque au bout de nos "ressources" à force de pillages et de non-respect de notre environnement, je suis candidat à la présidence de la République française !
Ou plutôt, je suis non candidat afin de faire entendre dans le débat un autre angle de vision, apporter des solutions à l’indignation générale et croissante ; car parrainé ou pas, coopté ou pas, je reste, tout comme vous un citoyen en mal d’équité, de justice sociale, de respect et d’humanisme !
Vous pourrez ainsi consulter de vraies propositions dans "un autre mode gouvernemental" de transition et surtout participer à un "coup d’État électif"...
Prenez la mesure d’une élection présidentielle où le vote blanc, non reconnu, mais comptabilisé dans notre mode de scrutin, ferait passer "symboliquement" en dessous de la majorité des votes exprimés.
Quelle légitimité aurait alors un président élu avec 49, 45 ou 35 % des votes, en incluant le vote blanc ?
Le message envoyé ici ne serait-il pas de nature à invalider cette mascarade ?
Le Conseil d’État ne serait-il pas saisi en invalidation ?
Le coup d’état électif ne serait-il pas alors une réalité, comme le fut à l’inverse la constitution européenne (3) ?
L’Histoire est là pour nous rappeler que les absents ont toujours torts et que les abstentionnistes servent, parfois contre leur gré les intérêts de ceux qui les oppriment !
Ne votez pas pour un parti ou un mouvement !
Ne votez même pas pour l’EBR-T que je représente !
Préparez et apportez un bulletin blanc le jour de l’élection (il est rappelé ici que les bulletins blancs ne sont pas fournis dans les bureaux et qu’une enveloppe vide est considérée comme nulle), et glissez-le dans l’urne !
Merci de prendre le temps de lire notre programme, de vous en faire l’écho et d’envisager une économie basée sur les ressources et sa transition proposée au sein de l’EBR-T.
Citoyen, débarrassons-nous des faux-semblants et votez pour vous !
(1) Source : INSEE, Olivier Berruyer et Ministère de l’intérieur
(2) Source INSEE 2008
(3) Rappelons ici que la France a dit NON au référendum !
Article rédigé le 16/04/2012