Huit pleines pages en dossier sur les législatives et pas une citation de la réponse envoyée à leur questionnaire : censure ?

Voici nos réponses :

En préambule à votre questionnaire, il faut comprendre que l’EBR-T propose une véritable alternative à notre société basée actuellement sur un système monétaire fractionnaire. Il faut donc y voir, non pas la candidature d’une personne dans un échiquier politique au sens commun, mais la soumission aux citoyens d’un nouveau paradigme. Il est donc demandé aux lecteurs un effort pour appréhender un programme complet et non des points précis ; c’est pourquoi il est difficile de répondre à une question sans la mettre en perspective au sein d’une nouvelle forme de gouvernance et de son application. Je risque d'être un peu long, veuillez m'en excuser.

Nous voulons nous diriger vers une EBR (Économie Basée sur les Ressources), modèle sociétal où la monnaie est abolie, où le partage et la mutualisation succèdent à l’échange et où les « élus » sont des « coordinateurs » non rémunérés ; le coordinateur propose, le citoyen dispose.
Pour cela, nous envisageons une Transition (EBR-T) intégrant plus de 180 propositions sur tous les secteurs de nos sociétés, prenant en compte le local, le national et l’international.

Notre campagne est donc une campagne amonétariste et, à ce titre, à 0 € : pas d’affiche, pas de profession de foi et des bulletins de vote en téléchargement sur le net. Nous appelons à voter blanc au second tour en notre absence, et en cas d’élection, nous reverserons l’intégralité des indemnités à un projet local EBR-T avec une gestion transparente des frais associés à la fonction.
Rendez-vous donc sur le site du « candidat » (stephanebernard.eu) ou sur le site de notre mouvement (ebrt.org), et sur opinews.com pour nos débats internet afin de découvrir l’intégralité de notre programme.

1. En ce qui concerne le Pays Basque, quel discours porterez-vous à l'Assemblée nationale en ce qui concerne les langues régionales, d'une part, et la création d'une collectivité territoriale Pays Basque d'autre part ?

Nous avons déjà été interpellés à plusieurs reprises à ce sujet par BATERA, EUSKAL KONFEDERAZIOA et EUSKAL IRRATIAK ; nous avons mis en ligne nos réponses complètes par souci de transparence dans la rubrique presse et actualités du site de campagne.
Néanmoins, pour essayer d’être concis, mais forcément incomplet au regard de l’exercice du genre, nous souhaitons soumettre aux citoyens la reconnaissance de toutes les langues régionales au sein d’une nouvelle constitution rédigée par les citoyens, et non par les élus (au sens actuel du terme). Ses langues seraient intégrées au programme de nos écoles en option.

Désirant simplifier la vie électorale française et supprimer plusieurs institutions politiques (et non les fonctionnaires ou les employés qui y sont rattachés), nous conserverions deux scrutins : les communales et les présidentielles avec une proportionnelle totale au premier tour pour élire l’Assemblée Nationale et le Conseil Municipal, et un deuxième tour à la majorité pour élire le maire et le Président.
De fait, les « territoires », tels que les départements ou les régions, n’auront plus de sens « administratif », sinon celui d’une liberté totale concernant l’identité culturelle (totale liberté de culte, de langue, d’enseignement hors le tronc commun de l’éducation nationale, et de communication) avec un budget rattaché et reversé quasi intégralement aux communes.

2. En ce qui concerne l'éducation, quelle école défendrez-vous ? Quelle est votre vision de l'éducation et de l'école républicaine ?

L’éducation et la santé sont nos deux priorités transversales qui rejoignent l’écologie (écocitoyenneté), la transparence politique, ou l’emploi. Il est bien plus simple de vous énumérer la totalité de nos propositions principales (encore une fois soumis par démocratie directe à nos concitoyens en dehors du programme pour lequel nous serions élus) :

De la priorité de l'éducation (avec la santé) dans nos orientations budgétaires...
De la gratuité de l'enseignement du primaire au supérieur...
Du droit de scolariser ses enfants à partir de six mois...
De l'obligation de scolarisation jusqu'à l'âge de 18 ans...
De l'intégration des crèches au sein de l'éducation nationale...
De l'obligation de l'éducation nationale et des crèches de fournir une place pour tous...
De l'interdiction de dépasser un effectif de plus de 5 enfants par personnel qualifié dans les crèches...
De l'interdiction de dépasser un effectif de plus 20 élèves par classe...
De la présence d'éducateurs spécialisés au sein de l'enseignement national...
Du regroupement physique et institutionnel au sein de l'enseignement national des personnes handicapées...
De la mise à disposition gratuite des manuels scolaires et des fournitures...
Du retour de vrais manuels ou l'arrivée de manuels numériques...
De la mise en place d'une restauration scolaire et universitaire bio et de proximité...
De la gestion publique de la restauration scolaire et universitaire à prix coûtant...
De la priorité de la recherche au sein de l'enseignement national...
De la suppression de l'Allocation de Rentrée Scolaire....
De la non-subvention et contrat avec l'état des écoles privées et/ou religieuses...


3. En ce qui concerne les droits, quelle sera votre position par rapport à l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples homosexuels ?

Nous sommes en demande d’une société égalitaire en droit, mais aussi en devoir, qui responsabilise TOUS les citoyens en respectant la liberté individuelle. De ce fait, nous prenons des positions fermes sur de grands sujets sociaux (homoparentalité, prostitution, drogues, etc.), au regard de ce qui se fait dans d’autres pays et qui fonctionne parfaitement pour renforcer l’unité citoyenne. Voici donc un extrait de nos propositions en la matière :

De l'autorisation du mariage homosexuel...
Du droit d'adoption des parents homosexuels...
De la simplification des mesures d'adoption en France (en dehors des orientations sexuelles personnelles)...
De l'insertion dans l'enseignement d'un module d'information et de formation sur la sexualité et la pornographie dès le collège...
De l'interdiction de l'exposition de la pornographie visuelle et littéraire sur les lieux publics...
De la création « d'hôtel du plaisir » sous gestion étatique avec suivi sanitaire et sécuritaire obligatoire...
Du statut fiscal, administratif et social de la prostitution...
Du renforcement des sanctions légales contre le proxénétisme...
De la dépénalisation totale de la prostitution...
De l'insertion dans l'enseignement d'un module d'information et de formation sur les formes de toxicomanies dès le collège...
De la création d'un plan « santé-toxicomanie » au niveau national...
De la reconnaissance officielle de l'alcool et du tabac comme drogues...
De la légalisation du cannabis et de sa vente en milieu pharmaceutique...
De l'autorisation de la culture du chanvre sous contrôle étatique...
De l'ouverture et de la gestion des salles de consommation pour les toxicomanes sous gestion étatique...
De la suspension des relations économiques avec les pays exportateurs de drogues...


4. En ce qui concerne l'éthique, quelle sera votre position sur le remboursement à 100 % de l'IVG par la Sécurité sociale, l'accès à la contraception, l'euthanasie et les manipulations génétiques sur les cellules souches embryonnaires ?

La santé dans une EBR-T serait totalement gratuite et de fait les mutuelles purement interdites.
En ce qui concerne l’IVG, cela, sauf cas très particulier, relève plutôt de l’éducation ; comment cette pratique en est-elle venue à être assimilée par certaines femmes comme un moyen de contraception ? Nous pensons qu’une éducation sexuelle adaptée au sein de l’enseignement national résoudrait en partie ce problème. Pour les autres aspects, plusieurs directions : gratuité, égalité de droit et de devoir, éducation, compétence et recherche... L'aspect religieux ou éthique de l'IVG ne rentre pas dans le cadre de nos prérogatives a posteriori !
Nous sommes persuadés qu’une approche pragmatique des choses, voire scientifique, résoudrait la grande majorité de nos difficultés nationales, mais aussi planétaires. En cela, nous accordons plus de crédit à la méthode scientifique qu’à nos politiques cumulards, « salariés » à nos frais et étant en permanence et sauf exception en conflit d’intérêts (quand ils ne sont pas corrompus !). De cette approche, mise en perspective avec le respect du « vivant » et « l’universalité » de la nature (dont nous avons oublié le respect), il en découle plusieurs choses sur le sujet concerné ici :
Une dépénalisation de l'euthanasie, le droit de recherche et de manipulation sur les cellules souches embryonnaires, mais aussi l’interdiction de breveter le vivant et des OGM.
Encore une fois, notre réflexion s’inscrit dans un tout difficilement dissociable...


5. En ce qui concerne la laïcité, quelle est votre vision de la laïcité et que ferez-vous pour que toutes les religions soient respectées et traitées de la même façon sur le territoire national ?

Cela n’est pas du ressort de l’état et du législateur à notre sens, mais de la liberté individuelle et de son épanouissement.
Dans une EBR-T, transition vers une EBR, « l’état » ou ses « coordinateurs » proposent des solutions pragmatiques aux problèmes sociétaux en considérant comme préambule que la terre, l’eau, les animaux et les végétaux sont un bien respectable, inaliénable et commun à tous les humains.
Notre projet de société est présenté pour donner justement, une fois ce socle obtenu (éducation, santé, écologie, activités), la liberté totale de culte, de création ou d’association. Cela reste du domaine de l’intime, l’état n’a pas besoin de légiférer : paradoxalement, l’absence de cadre devient le cadre...
Nous sommes en effet des indignés de notre absence de liberté individuelle et de notre dépendance à un système monétaire qui ne sert plus que les intérêts d’une minorité, mais nous avons les solutions à notre indignation !

Article rédigé le 07/06/2012