Mesdames, Messieurs,

Vous me questionnez sur la légitimité de la dette publique française, l'aide aux collectivités locales touchées par les prêts « toxiques », et le Pacte budgétaire, signé par les chefs d’État et de gouvernement début mars 2012. (document en téléchargement).

Nous faisons parti de ceux, de plus en plus nombreux, qui dénoncent les aberrations systémiques de notre système fractionnaire et du « holp-up » historique concernant notre indépendance monétaire française (de Napoléon à Pompidou !), mais aussi internationale, dont les premières victimes modernes furent les Américains.

Ma réponse sera simple et directe : toute dette est illégitime si elle repose sur le préalable que la monnaie n'est pas émise sans intérêt par les états eux-mêmes : elles doivent donc être toutes non honorées !

La brièveté de ma réponse ne doit pas occulter une réflexion et une parfaite connaissance des rouages internationaux de la finance. Tout citoyen soucieux d'être correctement informé peut avoir accès gratuitement sur le net à une bonne dizaine de vidéos, des plus simples et courtes au plus longues et ardues, afin d'arriver à la même position que la notre. Il n'est pas irresponsable, comme nous l'entendons trop souvent, d'avoir cette position radicale ; doit-on rembourser des intérêts à un organisme privé qui ne possède pas le capital ?

Les dettes ne doivent pas être restructurées, mais simplement annulées de façon assumée et en toute responsabilité. Nous ne parlons pas ici des dettes du « tiers-monde », des dettes « odieuses ou illégitimes », mais bien de toutes les dettes issues d'un système dont le mensonge est tellement énorme qu'il occulte notre champ de vision et notre capacité de recul.

L'Histoire des peuples montre à de nombreuses reprises la capacité d'une société à reprendre en main son destin en se libérant de certaines entraves, souvent monétaires, nées d'une classe politique corrompue.

De plus, vous n'êtes pas sans savoir que nous militons pour une abolition de la monnaie et que l'EBR-T, mouvement que je coordonne, est une réflexion sur sa transition s'appuyant sur un programme sociétal innovant. À ce titre, nous préconisons entre autres la sortie de l'Europe et une forme de démocratie directe. Cette précision suffira à ne pas développer la question du Pacte budgétaire.

Je vous invite à lire l'intégralité de nos propositions sociétales afin de mieux appréhender la Transition vers une EBR.

Cordialement et respectueusement.

Stéphane Bernard,

coordinateur EBR-T

Article rédigé le 25/05/2012