Regardez et lisez bien attentivement le tableau ci-dessous. Tous ces chiffres sont officiels et sourcés, et même s'il y a encore quelques inconnus comme les mal-inscrits (voir les articles en références), ils sont sans appel.
Depuis 2011, sont mis en perspective les différents résultats de chaque échéance électorale qui vous rappelle les manquements de notre démocratie :
Le BANNI (Blanc, Abstention, Nul et Non-Inscrit) est bien le premier parti de France, très loin devant les premiers candidats : deux fois plus de voix en moyenne.
Même si une élection n'est jamais gagnée, le "front républicain" fera certainement barrage et M. Emmanuel Macron sera donc Président de notre république avec 16,61 % des voix !
Sans commentaire...
(1) http://www.europe1.fr/politique/elections-2017-pres-de-47-millions-dinscrits-sur-les-listes-electorales-2997521
(2) http://www.insee.fr/fr/statistiques/1913143?sommaire=1912926
(3) http://elections.interieur.gouv.fr/presidentielle-2017/FE.html
(4) https://www.insee.fr/fr/statistiques/2649310
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/12/26/la-mal-inscription-sur-les-listes-electorales-touche-des-millions-de-francais_5054053_4854003.html
http://www.slate.fr/story/144400/deception-vote-bureau-electeurs
http://www.sudouest.fr/2017/03/08/presidentielle-824-000-francais-de-plus-sur-les-listes-electorales-3259371-6121.php
Rédigé le 24/04/2017 et mis à jour le 25/04/2017
Le premier parti de France est bel et bien le BANNI (Blanc, Abstentionistes, Nul et Non-Inscrit), nom emblématique attribué par votre serviteur dès 2011, avec 22,89 % du corps électoral au premier tour des présidentielles de 2012 et 5,08 % des votants (plus de 2 millions au deuxième tour !) de votes blancs ou nuls... Pour les dernières régionales de 2015, le BANNI, toujours en évolution, représenterait 57 % des voix (selon les derniers chiffres mis à jour dans cet article), alors on fait quoi ?
Nous avons tous vu cette image des trois singes ou entendu la maxime, souvent actualisée et modifiée, qui, du fond des âges chinois et bouddhiste et illustrée initialement par l’art japonais, nous demande, comme en son temps Gandhi, de "ne rien voir de mal, ne rien entendre de mal, ne rien dire de mal". Elle était à l’origine une "sagesse" spirituelle qui tendait à nous rapprocher du bien en ne colportant pas le négatif.
Par un curieux jeu de miroir inversé, notre société moderne la simplifie souvent en "ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire". On remarquera que les statuettes, symbolique incarnée des mots et des idées, ne sont pas toujours dans le même ordre de présentation ou d'énonciation...
Appliquée à ce que nous sommes devenus (nous, citoyens de la V République française), du militant de la première heure à l’abstentionniste des dernières élections, les "primates" intérieurs et autistes qui nous gouvernent parfois tendent à s’unifier en un autre symbole animalier, bien évocateur de notre besoin profond de protection, l’autruche. Rendons grace à ce sympathique animal qui n'a jamais mis dans la tête dans le sable, malgré ce mythe bien ancré, et qui n'est pas si sot quand on veut bien le prendre en considération...
"Je ne vois ce qu'il ne faut pas voir " - Mizaru (L'aveugle)
La dernière campagne présidentielle, comme toutes les autres, nous a montré encore une fois à quel point nous sommes tous imprévisibles quand il s'agit de mettre ou pas un bulletin dans une urne. Cet arc-en-ciel politique a encore une fois aveuglé une grande partie de l'opinion, déjà fortement atteinte d'amnésie, puisqu'elle élira une fois de plus un symbole d'une politique passéiste.
Bref, un homme politique, un vrai ! De cette espèce indestructible, cette "bête " de concours à prendre des coups et à en donner, et qui, par un tour de magie perpétuel, nous force à regarder ailleurs, voire pire à nous travestir la réalité. Après tout, un certain de Gaulle ne nous comparait-il pas avec une douce bête à poil laineux ? Et les promesses n'engagent-elles pas que ceux qu'ils veulent bien les entendre ?
Nous n'avons pas voulu voir, nous ne voulons pas voir ! L'avalanche d'images, le rythme effréné de la communication, notre quotidien de plus en plus difficile, notre "aquoibonisme" chronique, nous ont rendu, encore une fois, aveugle à l'évidence qui est toujours sous nos yeux.
"Je n'entends ce qu'il ne faut pas entendre" - Kikazaru (Le sourd)
Et pourtant, des voix discordantes, dissonantes et d'avertissement se sont élevées de tous bords, parfois même avec la bénédiction du pouvoir en place. À l'heure du "REnouveau" politique, l'extrême gauche est quasi inexistante, l'extrême droite est de retour comme une cellule dormante d'activistes et est devenu crédible, le centre devient une alternative abbattue, mais néanmoins courtisée, la gauche s'est déchirée en toute transparence pour nous refaire la scène de la réunion familiale, l'écologie transcende les partis et les frontières, mais passe des accords électoralistes pour mieux se compromettre, et la droite se disloque malgré sa propagande matinée de fierté et de courage du mensonge enfin assumé.
Rien de bien neuf sous le soleil ! Même l'élan écologique et/ou le discrédit de nos institutions en crise sont plus le résultat d'une peur savamment orchestrée qu'une véritable prise de conscience légitime, quand elle ne fut pas carrément un alibi ou un faire-valoir électoraliste.
Mais que nous disent-ils tous ? Pourquoi essaye-t-on de nous mettre des mots pour décrypter des images que nous ne voulons pas interpréter ? Manipulation des médias, sondages à propos et connivence, messages subliminaux de la méthode Coué, réseaux en tout genre servant le particulier au détriment du collectif... Quand on vous répète à longueur de radio et de TV, entre deux divertissements abêtissants, que c'est la faute à la crise et que vous n'avez pas envie de vous plonger dans des écrits souvent ardus, nous avons fini par croire cela : un message simple et omniprésent, un mensonge si gros que vous ne pouvez même pas le remettre en question et qui trouve son pendant d'opposition vers un constat anticapitaliste ou une demande d'éthique, de sincérité et d'humanisme, le tout bien sûr inscrit dans le "durable" !
Puisque les partis dits "classiques" n'ont pas su montrer leur véritable préoccupation citoyennes, puisque de toutes les façons nous n'irons pas voter pour une Politique qui ne nous intéresse pas et pour laquelle nous n'avons pas pris la mesure de ses implications dans notre vie quotidienne, votons alors pour notre envie de changement, pour notre ras-le-bol et faisons encore et toujours du neuf avec du vieux !
"Je ne dis ce qu'il ne faut pas dire" - Iwazaru (Le muet)
Tout le monde devrait se réjouir d'une adhésion verte lors de certains scrutins, même si l'écologie a tendance à se dissoudre dans les couloirs du pouvoir ou des réunion du type RIO +20 ou COP 21, car cette préoccupation est légitime, juste et égalitaire, mais elle est aussi "transversale " dans tous les domaines de la vie de notre cité. Et notre cité, c'est maintenant le monde ! Plus que jamais l'effet papillon est devenu doctrine ! Delà à en faire un parti, ne mélangeons-nous pas tout ?
La droite ou la gauche se disent gagnant en étant minoritaire et plus que jamais avance inéluctablement vers une économie sauvage où la schizophrénie de leurs discours contribue à notre bâillonnement ; le premier parti de France est bel et bien le BANI (Blanc ou nul, Abstentionistes, Non-Inscrit) avec 22,89 % du corps électoral au premier tour des présidentielles ; et ce n'est pas les 5,08 % des votants (plus de 2 millions au deuxième tour !) de votes blancs ou nuls qui contradiront ce constat...
Abandonnons ou collaborons, mais surtout ne remettons rien en question de ce système qui porte son déclin en son sein, puisque de toute façon nous ne pouvons pas "voir", "entendre" et "dire" !
Dès lors, on ne peut plus dire que la politique qui gère notre pays est mauvaise et le restera. On ne peut plus dire les dérives et les abus des "patrons voyous" comme des "syndicalistes sectaires". On ne peut plus dire que l'écologie n'est pas un programme politique, mais la condition nécessaire, mais non suffisante, appliquée à chaque décision d'un projet de société.
De même, on ne peut exprimer notre dégout des institutions qui nous gouvernent, puisque nous ne sommes plus des citoyens, mais des électeurs qui participons, bien éduqués que nous sommes, à cette mascarade démocratique.
Le silence des semaines et des mois qui suivront sera-t-il assourdissant ? Comme celui à propos de l'Islande qui pourtant nous montre une autre voie, même si elle reste ancré dans un système monaitaire obsolète...
En clair, impossible de "dire" puisque de toutes les façons, nous ne voyons plus et n'entendons rien ! Nous nous sommes "auto-annihilés", rendant les armes sous le poids de l'hyper information, de l'hyper présidence et de l'hyper confusion des genres.
Quelles que soient nos convictions de citoyens, nous voulons donner du sens à notre engagement et remettre en perspective l'expression des votants et surtout des non-votants. Nous devons avec conviction et respect défendre nos valeurs et nos idées, et laisser notre penchant vers l'inclinaison à la résignation ! Nous devons encore et toujours par nos représentants, qu’ils soient élus ou simple citoyen, DIRE, ENTENDRE et VOIR !
Nous devons surtout incarner notre réflexion à chaque niveau de la hiérarchie dans un message clair et audible du plus grand nombre, non par démagogie ou électoralisme, mais parce que nous vivons dans un monde interactif où, quoiqu'on essaye de nous faire penser et croire, il y a des solutions justes, humaines, pragmatiques, solidaires et durables à l'indignation.
Nous nous devons tout cela pour ne pas mettre en finalité la tête dans le sable.
Du singe en passant pas le mouton, allons-nous devenir des autruches, ou redevenir simplement des "hommes", "l’animal intelligent", qui oublie un peu vite que notre avenir n'est pas dans le conflit d'intérêts, mais dans une démarche commune qui vise à apporter des solutions concrètes et éthiques à des problèmes que nous avons pour la plupart engendrés.
Il vous ai proposé ici un AUTRE POSSIBLE ! Appréhendez l'EBR (Economie basée sur les Ressources) et sa transition l'EBR-T !
Cette démarche est évidemment politique, puisqu'il y a encore des femmes et des hommes qui ne s'abstiennent pas dans l'urne, qui veulent défendre des valeurs et un projet de société, en restant critiques et indépendants, y compris avec eux-mêmes. Il s'adresse surtout aux "citoyens" et non aux "électeurs", qui pensent à juste titre, qu'on ne peut faire confiance aux femmes et aux hommes politiques, et que l'abstention est un moyen, alors qu'on est en droit de penser qu'elle n'est qu'une fin de non-recevoir...
La vérité n'attend pas le moment opportun !
Rédigé le 05/05/2012 et mis à jour le 27/01/2016